Le Street Art dans les starting-blocks

ÉDITO #78 | Août – Septembre 2024

Après d’intenses préparatifs, la période des Jeux Olympiques et Paralympiques est ouverte. Marqueur sportif, économique et social, les street artistes s’en sont naturellement saisis. L’artiste lyonnais Brusk, connu pour son engagement, porte un regard acéré avec ses collages Faites vos Jeux sur cette nouvelle olympiade et ses effets pour les couches et les quartiers populaires.
Dans le cadre des Jeux, le Street Art bénéficie également d’une visibilité exceptionnelle avec l’exposition We Are Here au Petit Palais, entourée de sites olympiques (Grand Palais, Invalides, Concorde…), et la campagne VISA confiée à six street artistes qui valorise son soutien au commerce de proximité.
Si le Street Art puise en partie son inspiration dans les enjeux de Société, il s’approprie et réinterprète aussi les techniques du monde, dont l’artisanat populaire avec la tapisserie, la dentelle, la céramique, l’enluminure… Le Street Art irrigue nos territoires avec des festivals. Faisons un zoom sur Poésie Urbaine et sa première édition à Grasse.
Coté talents, nous ouvrons nos pages aux légendes du graffiti new-yorkais Blade et sa conquête frénétique de trains dès le début des années 1970, et Carlos Mare, le pionnier hip-hop. Toujours sous influence graffiti, Mist joue avec les codes du wildstyle et Bond Truluv innove avec la réalité augmentée dans ses créations vibrantes. Pour sa part, Lady M, adepte de la géométrie spatiale, développe son « abstraction figurative ».
Les prochains Jeux Paralympiques seront sans nulle doute une nouvelle opportunité pour les street artistes de montrer la voie.

Le Street Art en quête d’or.